1. Accueil
  2. Meubles
  3. Commode Provencale en noyer fin XVIIIe siècle
Commode Provencale en noyer fin XVIIIe siècle
  • Biographie
  • Imprimer l'article
  • Commode Provencale en noyer fin XVIIIe siècle

    5 800,00 €
    5 1
    ,
    5/ 5
    TTC

    Commode Provençale légèrement arbalette en noyer mouluré ouvrant par trois rangées de tiroirs.
    Dessus de plateau en noyer à bec de corbin.
    Travail de la fin du 18ème siècle.

    Largeur : 123 cm

    Hauteur : 94 cm

    Profondeur : 60 cm
    Les styles doivent beaucoup à l'histoire et (ou) à la géographie. Conformément à la règle, celui du mobilier provençal est influencé par les créations italiennes, celles de Gênes en particulier, dont les meubles ont exporté leurs copies, pastiches des menuisiers et ébénistes de Provence, fustiers. Dès la Renaissance, les styles parisiens s'imposent - avec un décalage dans le temps - dans les ateliers des artisans de Marseille, Aix, Arles, Beaucaire, Avignon ou Forcalquier. L'esprit de la Provence s'exprime pleinement au XVIIIe siècle avec les styles Régence et Louis XV. Le mouvement rococo doit beaucoup aux artistes du Midi, et plus particulièrement à un élève du sculpteur marseillais Pierre Puget, Bernard Toro, qui publie en 1716 un recueil de dessins où triomphent les courbes et les sculptures que l'on retrouve dans le mobilier provençal en général et plus particulièrement sur les grandes consoles d'apparat. Le style typiquement provençal naît à Arles, puis se répand dans toute la province. Il se divise en deux courants principaux : le style floral et le style dit Fourques, le second prenant son nom d'une localité proche d'Arles. Des sculptures fines et denses à base d'éléments végétaux (feuilles, fleurs et brindilles) caractérisent le style floral. Le rameau d'olivier est souvent préféré à la feuille d'acanthe ; omniprésent, le fameux coquillage rocaille parfois avec des motifs auriculaires qui rappellent les méandres de l'oreille humaine. Souvent, les éléments sont ajourés comme les traverses inférieures des armoires, des consoles ou des commodes. Plus discret, le style de Fourques se caractérise par des sculptures creuses ou des moulages linéaires se terminant par des boucles enroulées en corne de bélier ou en forme de coquille : le décor en spirale. À partir de la fin du XVIIIe siècle, les éléments du style Louis XVI - épis de blé, grappes de fruits, soupière rappelant l'urne antique, draperies - recouvrent des structures et des formes de meubles encore Louis XV. Les deux styles coexistent tout au long du XIXe siècle. Autre caractéristique du mobilier provençal, la bobèche (nom arlésien), les plumets ou mouchettes (noms donnés en Avignon), petites sculptures ou pièces tournées en forme de panache, sommées d'un gland ou d'une olive, qui couronnent le dessus et les angles des panetières et la partie supérieure des montants de sièges. Si les meubles marquetés et peints sont relativement rares, à l'exception des cabinets d'Uzès qui peuvent être arbitrairement rattachés au style provençal, les pièces en bois naturel ne manquent pas. Les XVIIIe et XIXe siècles, plus rarement le XVIIe siècle, suscitent un vif intérêt de la part des amateurs qui apprécient la densité et la qualité des sculptures. Largeur 123 cm Hauteur 94 cm Profondeur 60 cm

    Quantité
    Derniers articles en stock

    Commode Provençale légèrement arbalette en noyer mouluré ouvrant par trois rangées de tiroirs.
    Dessus de plateau en noyer à bec de corbin.
    Travail de la fin du 18ème siècle.

    Largeur : 123 cm

    Hauteur : 94 cm

    Profondeur : 60 cm
    Les styles doivent beaucoup à l'histoire et (ou) à la géographie. Conformément à la règle, celui du mobilier provençal est influencé par les créations italiennes, celles de Gênes en particulier, dont les meubles ont exporté leurs copies, pastiches des menuisiers et ébénistes de Provence, fustiers. Dès la Renaissance, les styles parisiens s'imposent - avec un décalage dans le temps - dans les ateliers des artisans de Marseille, Aix, Arles, Beaucaire, Avignon ou Forcalquier. L'esprit de la Provence s'exprime pleinement au XVIIIe siècle avec les styles Régence et Louis XV. Le mouvement rococo doit beaucoup aux artistes du Midi, et plus particulièrement à un élève du sculpteur marseillais Pierre Puget, Bernard Toro, qui publie en 1716 un recueil de dessins où triomphent les courbes et les sculptures que l'on retrouve dans le mobilier provençal en général et plus particulièrement sur les grandes consoles d'apparat. Le style typiquement provençal naît à Arles, puis se répand dans toute la province. Il se divise en deux courants principaux : le style floral et le style dit Fourques, le second prenant son nom d'une localité proche d'Arles. Des sculptures fines et denses à base d'éléments végétaux (feuilles, fleurs et brindilles) caractérisent le style floral. Le rameau d'olivier est souvent préféré à la feuille d'acanthe ; omniprésent, le fameux coquillage rocaille parfois avec des motifs auriculaires qui rappellent les méandres de l'oreille humaine. Souvent, les éléments sont ajourés comme les traverses inférieures des armoires, des consoles ou des commodes. Plus discret, le style de Fourques se caractérise par des sculptures creuses ou des moulages linéaires se terminant par des boucles enroulées en corne de bélier ou en forme de coquille : le décor en spirale. À partir de la fin du XVIIIe siècle, les éléments du style Louis XVI - épis de blé, grappes de fruits, soupière rappelant l'urne antique, draperies - recouvrent des structures et des formes de meubles encore Louis XV. Les deux styles coexistent tout au long du XIXe siècle. Autre caractéristique du mobilier provençal, la bobèche (nom arlésien), les plumets ou mouchettes (noms donnés en Avignon), petites sculptures ou pièces tournées en forme de panache, sommées d'un gland ou d'une olive, qui couronnent le dessus et les angles des panetières et la partie supérieure des montants de sièges. Si les meubles marquetés et peints sont relativement rares, à l'exception des cabinets d'Uzès qui peuvent être arbitrairement rattachés au style provençal, les pièces en bois naturel ne manquent pas. Les XVIIIe et XIXe siècles, plus rarement le XVIIe siècle, suscitent un vif intérêt de la part des amateurs qui apprécient la densité et la qualité des sculptures. Largeur 123 cm Hauteur 94 cm Profondeur 60 cm

    Références spécifiques

    BIographie

    • HISTOIRE DE LA COMMODE

      HISTOIRE DE LA COMMODE

      Un dictionnaire de 1760 donne une amusante définition de la commode : c'est un meuble d'invention très nouvelle que sa commodité a rendu bien vite très commun. En réalité, la commode, née de la nécessité d'un rangement rationnel, existait déjà au XVIIe siècle. Quant au mot il apparaît pour la première fois en 1708 dans une lettre du duc d'Antin qui déclare avoir admiré chez Guillemart deux commodes en placage d'écaille et d'étain en cours d'exécution pour la chambre du Roi à Marly.Commode d'époque Louis XIVUn dictionnaire de 1760 donne une amusante définition de la commode : c'est un meuble d'invention très nouvelle que sa commodité a rendu bien vite très commun. En réalité, la commode, née de la nécessité d'un rangement rationnel, existait déjà au XVIIe siècle. Quant au mot il apparaît pour la première fois en 1708 dans une lettre du duc d'Antin qui déclare avoir admiré chez Guillemart deux commodes en placage d'écaille et d'étain en cours d'exécution pour la chambre du Roi à Marly. Commode d'époque Louis XIV Auparavant, on ne parlait que de caisse à tiroirs. Jusqu'au XIXe siècle, la commode est un meuble cher réservé à l'aristocratie et à la bourgeoisie, elle ne pénètre guère chez les gens modestes. La commode dite Louis XVI, aux formes simples et épurées est née sous Louis XV, au milieu du XVIIIe siècle après la découverte des ruines d'Herculanum et de Pompéï et le retour en grâce du style à l'antique. Le livre du marchand mercier Lazare Duvaux nous apprend que, dès 1753, Madame de Pompadour lui a commandé trois commodes à la grecque. Cette simplification des formes va s'accentuer au fil des ans jusqu'à faire disparaître, dans les dernières années du règne, le ressaut hérité de la période Transition. Les bronzes se font discrets. Ils sont parfois remplacés par une simple baguette de cuivre. Il faut dire que la technique ayant progressé, les assemblages, n'ont plus besoin d'être dissimulés. Les pieds fuselés sont à cannelures, les pieds toupies indiquant une fabrication tardive. Autre modèle de commode Louis XVI en acajou, la demi-lune en forme de demi cercle. Commode demi-lune en acajou d'époque Louis XVI modèle qui était généralement destiné à être adossé à un trumeau. La commode Louis XVI en acajou connaît une grande vogue à la fin du XVIIIe siècle et on la fabriquera jusqu'en 1820 selon les mêmes procédés au point qu'il est parfois difficile de la dater.

    • LE STYLE PROVENCAL

      LE STYLE PROVENCAL

      Les styles doivent beaucoup à l'histoire et (ou) à la géographie. Conforme à la règle, celui du mobilier provençal subit l'influence des créations italiennes, celles de Gênes notamment, dont les meubles exportés son copiés, pastichés par les menuisiers et ébénistes provençaux, les fustiers. A partir de la Renaissance, les styles parisiens s'imposent - avec un décalage dans le temps - dans les ateliers des artisans de Marseille, Aix, Arles, Beaucaire, Avignon ou Forcalquier. L'esprit provençal s'exprime pleinement au XVIIIe siècle avec les styles Régences et Louis XV. Précisons que le mouvement rocaille doit beaucoup aux artistes du Midi, et plus particulièrement à un élève du sculpteur marseillais Pierre Puget, Bernard Toro, qui publia en 1716 un recueil de dessins où triomphent les courbes et les sculptures que l'on retrouve dans le mobilier provençal en général et plus particulièrement sur les grandes consoles d'apparat. Le style typiquement provençal naît en Arles, puis essaime dans toute la province. Il se divise en deux grands courants : le style fleuri et le style dit de Fourques, le second tenant son nom d'une localité proche d'Arles. Sculptures fines et denses à bases d'éléments végétaux (feuilles, fleurs et rameaux) caractérisent le style fleuri. la branche d'olivier est souvent préférée à la feuille d'acanthe ; omniprésente, la fameuse coquille rocaille voisine parfois avec des motifs auriculaires qui rappellent les méandres de l'oreille humaine. Souvent, des éléments sont ajourés comme les traverses inférieures des armoires , des consoles ou des commodes . Plus sobre, le style de Fourques se distingue par des sculptures en creux ou des moulurations linéaires se terminant par des boucles enroulées en corne de bélier ou en forme de coquille : le décor en colimaçon. A partir de la fin du XVIIIe siècle les éléments du style Louis XVI - épis de blés, grappes de fruits, soupière rappelant l'urne antique, draperies - couvrent des meubles aux structures et aux formes encore Louis XV. Les deux styles cohabitent tout au long du XIXe siècle. Autre caractéristique du mobilier provençal, les bobèches (nom arlésien), plumets ou mouchets (noms donnés en Avignon), petites sculptures ou pièces tournées en forme de panache, sommées par un gland ou une olive, qui couronnent le sommet et les angles des panetières et la partie supérieure des montants des sièges. Si les meubles marquetés et peints sont relativement rares , si l'on excepte les armoires d'Uzès que l'on peut rattacher arbitrairement au style provençal, par contre les pièces en bois naturel ne manquent pas. Des XVIIIe et XIXe siècles, plus rarement du XVII ème, elles connaissent un vif intérêt de la part des amateurs qui apprécient la densité et la qualité des sculptures.